Le magazine Continuité existe depuis plusieurs décennies. Pouvez vous nous rappeler comment il est né et ce qui a motivé sa création ?
Le Conseil des monuments et sites du Québec (CMSQ) a créé Continuité en 1982. Dans sa volonté de s’adresser à un plus vaste public, l’organisme a ainsi remplacé son bulletin par un véritable magazine, le seul périodique francophone canadien à traiter de patrimoine. Trois ans plus tard, soit en 1986, le CMSQ a fondé les Éditions Continuité afin de permettre au magazine de voler de ses propres ailes. C’est désormais cet organisme à but non lucratif qui publie Continuité, dans le but de promouvoir la sauvegarde, la conservation et la mise en valeur du patrimoine.
Continuité couvre tous les types de patrimoine (bâti, mobilier, immatériel, etc.) à la grandeur du Québec. Ses dossiers et ses chroniques s’ancrent dans l’actualité et s’appuient sur l’expertise des plus grands spécialistes du domaine (architectes, historiens, archéologues, ethnologues, archivistes, muséologues, urbanistes, géographes, etc.). On y livre une information de qualité dans un style convivial et dynamique, tout en présentant les articles de manière attrayante et imagée. Cela, afin de rejoindre le plus large lectorat possible.
Ce faisant, le magazine joue plusieurs rôles essentiels dans le domaine du patrimoine. D’abord, il vulgarise un contenu d’une grande richesse afin de le rendre accessible au grand public et aux décideurs. De plus, en mettant en valeur le patrimoine québécois et en abordant les enjeux actuels liés à sa conservation, il sensibilise la population à la valeur de notre héritage culturel et, de ce fait, l’encourage à s’impliquer dans sa sauvegarde et sa préservation. Ensuite, Continuité donne une tribune aux spécialistes et aux intervenants du milieu afin qu’ils puissent partager leurs connaissances et diffuser leurs initiatives. Il sert donc aussi d’outil de référence aux étudiants et aux professionnels du domaine. Enfin, comme il rassemble des articles sur tous les types de patrimoine et couvre l’ensemble de la province, le magazine permet de jeter des ponts entre les diverses disciplines et régions.
Depuis 1982, le magazine a sans doute connu plusieurs tournants pour être toujours présent.
En 35 ans d’existence, le magazine a évidemment beaucoup évolué. Le changement le plus important qu’il ait connu au cours des dernières années s’est produit l’automne dernier, en 2016, avec le lancement de sa nouvelle mouture.
Pour son 150e numéro, Continuité s’est refait une beauté. Il arbore désormais un look moderne, épuré et élégant, afin de mieux refléter le dynamisme du milieu du patrimoine et le caractère actuel des enjeux qui le touche. Il offre ainsi à ses lecteurs, à ses collaborateurs et à ses partenaires un outil de diffusion en phase avec son temps. Parce que le patrimoine n’est pas qu’un témoin du passé, il se vit au présent et doit être préservé pour l’avenir.
De plus, dans l’optique de mieux couvrir les dossiers de l’heure et de multiplier les points de vue exprimés dans nos pages, nous publions désormais davantage de textes journalistiques.
Parlez-nous du lectorat de Continuité, de qui se compose-t-il ?
Notre lectorat se compose d’experts des différentes disciplines couvertes, mais aussi, de gens du grand public intéressés par le patrimoine. C’est pourquoi nous nous employons à publier des textes vivants et d’une grande clarté. Il n’en demeure pas moins que nos lecteurs sont très diplômés puisque 83 % d’entre eux ont fait des études universitaires.
On sait aussi que nos lecteurs se répartissent sur l’ensemble du territoire du Québec: 51 % d’entre eux habitent en dehors de Québec et de Montréal.
Comment rejoignez-vous ces lecteurs, quels sont vos différents moyens de diffusion ?
La plupart de nos lecteurs sont des abonnés. Ils peuvent souscrire au magazine de diverses façons, notamment par notre site web et en passant par la Société de développement des périodiques culturels (SODEP).
Du côté des ventes à l’unité, le magazine est distribué en kiosque par Messageries Dynamiques et présent dans quelques points de vente comme la boutique du Musée national des beaux-arts du Québec. Les gens peuvent également se le procurer en le commandant sur notre site web ou sur celui de la SODEP, entre autres.
Pour ce qui est des abonnements en version électronique, Érudit nous permet de rejoindre un grand nombre d’institutions. Nous vendons également des exemplaires électroniques à l’unité sur différentes plateformes, dont notre site web, celui de la SODEP et de l’Entrepôt numérique d’ANEL-De Marque.
Continuité est donc diffusé en version électronique sur plusieurs plateformes et sous plusieurs formes.
Nos ventes d’abonnements numériques institutionnels se font par Érudit, mais nous voulions aussi donner à nos lecteurs la possibilité d’acheter un abonnement numérique individuel. C’est pourquoi nous offrons ce produit sur notre site web. Il vient compléter l’offre d’Érudit.
Cela dit, si certains lecteurs choisissent de se procurer un numéro en version électronique pour y avoir accès rapidement, la plupart préfèrent encore recevoir le magazine en format papier, surtout lorsqu’ils s’y abonnent.
Ce qui est formidable, avec Érudit, c’est que nous participons à la constitution d’une formidable collection virtuelle, qui sera à terme accessible à tous [les numéros des revues culturelles y sont disponibles en libre accès 3 ans après leur parution, NDLR]. En ce sens, nous construisons ensemble un patrimoine d’une grande valeur.
Certains articles ou numéros ont-il été particulièrement importants dans l’histoire du magazine ?
En 35 ans d’histoire, Continuité a publié plusieurs dossiers et articles marquants. Deux numéros-synthèses me semblent toutefois particulièrement indiqués pour prolonger ce numéro de Salons consacré au patrimoine. Il s’agit des numéros 83 et 94 qui brossent un portrait éclairant du domaine et des enjeux qui le touchent.
Pour souligner l’arrivée de l’an 2000, nous avions produit un numéro spécial sur le patrimoine au fil du siècle. On y trouve notamment une ligne du temps exceptionnelle [1]1Continuité
Pour une lecture du temps
1999. Et pour le 20e anniversaire du magazine, en 2002, nous avions publié un numéro qui soulignait les grands enjeux patrimoniaux des 20 dernières années [2]2Continuité
Deux décennies d’effervescence
2002.